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Les manifestations au Népal contre l'interdiction des médias sociaux font de lourdes victimes

Les manifestations au Népal contre l'interdiction des médias sociaux font de lourdes victimes
2025-09-08 journalistiek

kathmandu, maandag, 8 september 2025.
Le Népal a introduit une interdiction sur 26 plateformes de médias sociaux, dont Facebook et YouTube, ce qui a entraîné des manifestations massives. Au moins 14 manifestants ont été tués et des dizaines blessés lors de confrontations avec la police. Le gouvernement affirme que l’interdiction est nécessaire pour garantir l’ordre public et la sécurité, mais les critiques la voient comme une tentative de censure et de restriction de la liberté de la presse.

Manifestations massives et violence

Depuis l’annonce de l’interdiction sur 26 plateformes de médias sociaux, dont Facebook et YouTube, des manifestations massives ont éclaté au Népal. Au moins 14 manifestants ont été tués et des dizaines blessés lors de confrontations avec la police. Les manifestations ont commencé dans la capitale, Katmandou, et se sont étendues à des actions nationales impliquant d’autres villes. La police a utilisé des gaz lacrymogènes, des balles en caoutchouc et des canons à eau pour disperser les manifestants [1][2][3][4][5].

Raisons de l’interdiction

Selon le gouvernement, l’interdiction est nécessaire pour garantir l’ordre public et la sécurité. La nouvelle réglementation exige que les plateformes de médias sociaux s’inscrivent auprès du Ministère des Communications et des Technologies de l’information dans un délai d’une semaine. Les plateformes qui n’ont pas respecté ces exigences ont été bloquées à partir du 3 septembre 2025 [3][5][6]. Le gouvernement affirme que l’objectif est de lutter contre la désinformation, les messages haineux et la criminalité en ligne [3][6].

Critiques et réactions internationales

Cependant, les critiques voient l’interdiction comme une tentative du gouvernement de restreindre la liberté de la presse et la liberté d’expression. Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) avertit que l’interdiction constitue un ‘précédent dangereux’ pour la liberté de la presse. Les organisations de défense des droits de l’homme et les partis d’opposition ont critiqué la législation, affirmant qu’elle peut conduire à plus de censure et de contrôle [2][3][6]. Les réactions internationales varient de critiques sévères à un soutien au gouvernement, selon les positions des différents pays et organisations [3][6].

Impact sur la population et l’économie

L’interdiction a des conséquences graves pour la population et l’économie du Népal. Environ 7,5 % de la population népalaise travaille à l’étranger, et le blocage des médias sociaux peut considérablement affecter la communication avec cette communauté. De plus, les entreprises et le secteur touristique sont également négativement impactés, car les médias sociaux sont un moyen crucial pour le marketing et la communication [3][6].

Étapes futures

Le gouvernement a indiqué que l’interdiction est temporaire et sera évaluée tous les 30 jours. Cependant, aucune date de fin spécifique n’a été mentionnée. Les plateformes de médias sociaux qui respectent les nouvelles exigences peuvent reprendre leurs services. Jusqu’à présent, TikTok, Viber et quelques autres plateformes se sont inscrites et continuent d’opérer. Telegram a envoyé la documentation et attend l’approbation [3][5][6].

Sources