Le public reste méfiant face à l'IA dans le journalisme
amsterdam, woensdag, 8 oktober 2025.
Bien que l’utilisation de l’IA dans le journalisme augmente à l’échelle mondiale, le public demeure sceptique. Selon le Generative AI and News Report 2025 du Reuters Institute, seuls 12% des répondants sont à l’aise avec des nouvelles entièrement générées par IA, tandis que 62% préfèrent lire des articles entièrement rédigés par des humains. La plupart des répondants voient l’IA comme un moyen de rendre les nouvelles plus économiques et à jour, mais aussi comme quelque chose qui diminue la fiabilité et la transparence.
Méfiance malgré l’augmentation de l’utilisation
Malgré la tendance croissante à l’utilisation de l’IA dans le journalisme, le public reste méfiant. Selon le Generative AI and News Report 2025 du Reuters Institute for the Study of Journalism, seuls 12% des répondants sont à l’aise avec des nouvelles entièrement générées par IA. Ce pourcentage monte à 21% si une supervision humaine est présente, et à 43% si les nouvelles sont principalement rédigées par des humains avec l’aide de l’IA. 62% des répondants se sentent le plus à l’aise avec des nouvelles entièrement rédigées par des humains, une augmentation de 4% par rapport à l’année dernière [1].
Avantages et inconvénients de l’IA dans le journalisme
Le public voit l’IA principalement comme un moyen de rendre les nouvelles plus économiques et à jour. Cependant, il y a également des inquiétudes concernant son impact sur la fiabilité et la transparence. En moyenne sur les six pays étudiés, 39% des répondants pensent que l’IA rend les nouvelles moins coûteuses, 22% les trouvent plus à jour, 8% les jugent moins transparentes et 19% moins fiables [2].
Acceptation selon la tâche
L’acceptation de l’IA varie considérablement selon la tâche qu’elle doit accomplir. Les répondants sont le plus à l’aise avec l’utilisation de l’IA pour la vérification orthographique et grammaticale (55%), les traductions (53%) et la création de titres (41%). Ils se sentent cependant mal à l’aise avec la réécriture de textes (30%), la génération d’images réalistes (26%) et l’utilisation de présentateurs IA (19%) [1].
Confiance et contrôle
La confiance dans les nouvelles joue un rôle crucial dans la perception de l’IA. 57% des répondants qui font confiance aux nouvelles pensent que les journalistes vérifient toujours ou souvent le contenu généré par IA, contre 19% des répondants qui ne font pas confiance aux nouvelles. Seulement 19% des répondants voient quotidiennement une transparence sur l’utilisation de l’IA via des étiquettes, 9% la voient hebdomadairement [1].
Utilisation en pratique
En pratique, l’IA est de plus en plus utilisée pour diverses tâches journalistiques. L’utilisation de l’IA pour la vérification orthographique et grammaticale, par exemple, a augmenté de 43% en 2024 à 51% en 2025, soit une augmentation de 8 points de pourcentage [2]. Malgré cette augmentation, peu de médias ont introduit à grande échelle des fonctions IA telles que les résumés en points et les chatbots. Seulement 40% des répondants ont jamais vu ces fonctionnalités sur des sites web ou applications de nouvelles [2].
Différences entre pays
Il existe également des différences significatives entre les pays en termes de perception et d’acceptation de l’IA dans le journalisme. Des pays comme le Japon et l’Argentine sont relativement plus positifs quant à l’impact de l’IA, tandis que le Royaume-Uni est relativement plus négatif. Au Royaume-Uni, par exemple, il y a beaucoup plus de pessimistes concernant l’impact de l’IA sur la vie personnelle et la société [2].