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Il raconte l’histoire de milliers d’enfants qui ne peuvent plus parler

Il raconte l’histoire de milliers d’enfants qui ne peuvent plus parler
2025-11-04 journalistiek

Amsterdam, dinsdag, 4 november 2025.
Ahmed Abu Artema, journaliste palestinien originaire de Gaza, se trouve désormais en sécurité aux Pays-Bas, mais son récit reste puissant. Dans un article personnel, il a écrit que l’Israël avait décidé que son fils Abdullah et plus de 20 000 autres enfants palestiniens ne méritaient pas de vivre. Cette déclaration choquante, non pas comme une rhétorique politique mais comme une douleur personnelle, révèle que le journalisme en zone de guerre ne se limite pas aux faits, mais consiste aussi à préserver des êtres humains qui disparaissent. Son arrivée aux Pays-Bas est une action de solidarité, mais aussi un avertissement : lorsque la vérité devient dangereuse, le monde doit écouter — et protéger.

La vérité est devenue dangereuse

Ahmed Abu Artema, journaliste palestinien originaire de Gaza, a publié dans un article personnel que l’Israël a décidé que son fils Abdullah et plus de 20 000 autres enfants palestiniens ne méritaient pas de vivre [Molecule.nl]. Cette déclaration, non pas comme une rhétorique politique mais comme une douleur personnelle, illustre comment le journalisme en zone de guerre ne se limite pas à la transmission des faits, mais implique aussi la préservation de personnes qui disparaissent. La publication de cet article a eu lieu le 2025-10-24, et constitue l’une des dernières textes que Abu Artema a pu publier depuis Gaza avant d’être mis en sécurité [Molecule.nl]. Ces mots ne sont pas une fiction, mais une représentation directe de la tragédie qui se déroule à Gaza, où les journalistes risquent non seulement leur vie, mais aussi celle de leur famille. Abu Artema travaillait pour l’organisation médiatique ‘Al-Aqsa News’ depuis 2018, où il couvrait la crise humanitaire et la situation de guerre [The New Arab]. Son arrivée aux Pays-Bas est une réponse aux dangers croissants auxquels sont exposés les journalistes à Gaza depuis le début de l’opération militaire israélienne en 2023 [The New Arab].

Une action de solidarité, pas une démarche politique

Le Correspondent a fait venir le journaliste palestinien Ahmed Abu Artema aux Pays-Bas afin qu’il puisse poursuivre son travail, une initiative que l’organisation médiatique qualifie d’acte de solidarité et de responsabilité [Villamedia.nl]. La directrice Sabine Bijleveld a souligné que les journalistes palestiniens fournissent des preuves de génocide, et que ces preuves « ne doivent pas disparaître » [Villamedia.nl]. Ce geste s’inscrit dans un mouvement international plus large visant à protéger les journalistes des zones de conflit, où les Pays-Bas garantissent la sécurité d’Abu Artema par le biais d’un programme de protection gouvernemental, incluant la protection de l’identité et un soutien financier jusqu’en 2027 [The New Arab]. L’arrivée d’Abu Artema aux Pays-Bas n’est pas une action politique, mais une mesure concrète visant à préserver la vérité journalistique dans un contexte où dire la vérité devient dangereux. Il est arrivé en sécurité le 2025-11-02 et a été autorisé à bénéficier d’une protection temporaire par le ministère de l’Intérieur [The New Arab].

L’impact de la sécurité sur la production d’actualités

L’intégration du travail d’Ahmed Abu Artema aux Pays-Bas contribue à un débat plus large sur la sécurité, l’éthique et la responsabilité dans le journalisme moderne. Ses récits personnels, comme la perte de son fils Abdullah, sont désormais intégrés à la production journalistique de De Correspondent, où il est actif en tant que membre de la NVJ [Villamedia.nl]. Cette intégration des traumatismes personnels dans la production d’actualités met en lumière une tendance croissante dans le journalisme, où la frontière entre expérience personnelle et rôle journalistique s’estompe. Le journaliste n’est plus un observateur neutre, mais un témoin qui utilise sa douleur et sa perte pour montrer au monde ce qui se passe vraiment. Grâce à sa présence aux Pays-Bas, il peut poursuivre son travail sans craindre l’exécution ou l’arrestation, ce qui constitue une condition essentielle pour produire des informations indépendantes et fiables [The New Arab]. Son histoire sert non seulement d’exemple pour deux millions de personnes à Gaza, mais aussi d’avertissement : lorsque la vérité devient dangereuse, le monde doit écouter — et protéger [Villamedia.nl].

Sources