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Pourquoi une vidéo de ton visage peut être présente sur internet sans ton autorisation

Pourquoi une vidéo de ton visage peut être présente sur internet sans ton autorisation
2025-11-11 nepnieuws

Brussel, dinsdag, 11 november 2025.
Steffi Mercie, connue pour son contenu sincère et personnel, révèle dans sa nouvelle série VRT comment des vidéos réalistes mais fausses – appelées deepfakes – sont déjà utilisées aujourd’hui pour menacer et harceler des individus. Le plus choquant ? Elle explique qu’il existe déjà depuis des années des deepnudes la concernant, malgré le fait qu’elle n’ait jamais elle-même produit ces images. Sa série, intitulée ‘Merci Mercie’, va au-delà de la simple technique : elle explore la manière dont notre société peut apprendre à faire face à l’impossibilité de toujours croire ce que nous voyons. Découvrez comment vous pouvez vous protéger – et pourquoi l’éducation aux médias est plus que jamais cruciale.

Comment sont créés les deepfakes et pourquoi ils sont si dangereux

Les deepfakes sont des vidéos ou enregistrements audio générés par intelligence artificielle afin d’imiter une personne, souvent sans son knowledge ni son consentement. Cette technologie utilise des algorithmes qui analysent de grandes quantités d’images ou d’enregistrements sonores existants pour créer des représentations réaliste mais fausses. Steffi Mercie révèle dans sa série ‘Merci Mercie’ qu’il existe déjà depuis des années des deepnudes la concernant, malgré le fait qu’elle n’ait jamais elle-même produit ces images [1]. Ces images fausses sont souvent utilisées pour harceler des jeunes, dans le but d’extorquer de l’argent ou de nuire à leur réputation. Le processus est devenu accessible grâce à des outils d’IA open-source conçus pour manipuler des images et des vidéos, ce qui permet même aux utilisateurs sans compétences techniques de recourir à ces technologies profondes [1]. L’impact ne se limite pas à l’humiliation personnelle ; ces technologies peuvent également être utilisées pour tromper des figures politiques, influencer les résultats électoraux ou sapé la confiance publique dans les informations. Selon les experts, la vitesse à laquelle cette technologie évolue constitue un problème majeur pour la fiabilité de l’information dans l’espace numérique [1].

Le rôle des réseaux sociaux et le mécanisme de diffusion

Les réseaux sociaux sont le principal vecteur de diffusion des deepfakes. Étant donné que ces images semblent réalistes, elles peuvent rapidement devenir virales avant d’être corrigées ou démenties. Steffi Mercie souligne dans sa série que le défilement incessant sur les smartphones – un phénomène désigné sous le nom de ‘doomscrolling’ – augmente les risques que les gens rencontrent involontairement ces contenus profonds [1]. Les algorithmes des plateformes comme Instagram et Facebook sont conçus pour maximiser le temps passé sur l’écran, ce qui accélère la propagation de contenus sensationnalistes ou choquants, y compris les deepfakes [1]. Cette diffusion automatique est parfois inévitable : même si un utilisateur ne partage pas lui-même du contenu, l’algorithme peut le lui proposer en fonction de ses interactions passées [1]. Dans le contexte des Bisou Awards 2025, où Steffi Mercie a été élue Influencer of the Year, son rôle dans la mise en lumière de ces risques a été souligné comme une contribution essentielle au sens du citoyen numérique [2]. Le fait que ces images circulent dans l’espace public sans sanctions juridiques ni mesures techniques efficaces rend leur propagation particulièrement difficile à contrôler.

Comment te protéger contre les deepfakes

Il existe des mesures concrètes que tu peux prendre pour te protéger contre l’utilisation de ton image ou de ta voix dans des deepfakes. Niels Van Paeme, conseiller politique chez Child Focus, recommande de télécharger préventivement les images que tu souhaites protéger sur le site Takeitdown [1]. Cette plateforme attribue à l’image un code unique ; lorsque quelqu’un tente de publier la même image sur une plateforme reliée à Takeitdown, le téléchargement est automatiquement refusé [1]. Ce système est spécifiquement conçu pour prévenir les deepfakes à contenu sexuel, comme les deepnudes [1]. Steffi Mercie elle-même utilise cette solution, après avoir découvert que des images d’elle circulaient déjà depuis des années [1]. Par ailleurs, il est essentiel de ne jamais payer les extorsionneurs qui utilisent ces technologies, car leur seul objectif est d’extorquer de l’argent [1]. La tentation de payer peut être forte sous pression émotionnelle, mais cela renforce l’agresseur et encourage davantage d’abus [1]. Aucune législation ou plateforme ne garantit actuellement une protection complète contre l’apparition d’images fausses, ce qui rend les mesures préventives personnelles indispensables [1].

L’éducation aux médias comme fondement démocratique

L’essor des deepfakes transforme la manière dont nous faisons confiance aux nouvelles et aux informations. La capacité à manipuler une vidéo sans que cela soit perceptible remet en cause la confiance dans la communication publique, en particulier dans le domaine journalistique et politique [1]. Steffi Mercie explore dans sa série non seulement la technologie, mais aussi la manière dont chaque citoyen peut apprendre à vivre avec cette incertitude [1]. Elle met l’accent sur la nécessité d’une éducation aux médias et à la culture numérique, particulièrement chez les jeunes, qui constituent la catégorie la plus vulnérable à la manipulation numérique [1]. Dans ses échanges avec des experts et ses pairs, elle montre comment une utilisation consciente du smartphone peut aider à réduire le risque de contenu choquant ou faux [1]. La série ‘Merci Mercie’ est considérée comme une étape cruciale vers le renforcement de la pensée critique dans une ère de technologies d’IA en constante évolution, et fait partie d’un débat plus large sur la responsabilité des plateformes, des institutions politiques et des citoyens [1][2].

Conseils pratiques pour reconnaître les fausses nouvelles et les deepfakes

Il existe des signes concrets qui peuvent t’aider à détecter les fausses nouvelles ou les deepfakes. Prête attention à des mouvements inhabituels dans les yeux, les lèvres ou les mains, ou à des ombres ou des sources lumineuses irrégulières dans les vidéos [1]. Les deepfakes ne sont souvent pas entièrement réalistes à haut niveau, en particulier lors de mouvements rapides ou d’expressions faciales complexes. Utilise également des outils comme les recherches d’images inversées via Google Images ou TinEye pour retracer l’origine des images [1]. Steffi Mercie conseille d’utiliser ton smartphone de manière plus consciente, par exemple en limitant ton temps d’écran et en évitant le ‘doomscrolling’, afin de devenir moins sensible aux contenus sensationnalistes ou falsifiés [1]. En outre, il est crucial de vérifier les sources : consulte si l’information provient d’un média reconnu et fiable, et si plusieurs sources indépendantes confirment le même récit [1]. La série ‘Merci Mercie’ propose des conseils concrets fondés sur des échanges avec des experts, mêlant recommandations techniques et comportementales [1].

Sources