Le Président Bukele menace d'envoyer les membres de gangs à la Fashion Week de Paris
parijs, maandag, 30 juni 2025.
Le président Nayib Bukele d’El Salvador réagit vivement à un défilé de la Fashion Week de Paris qui représente des prisonniers de son pays. Le défilé du designer Willy Chavarria présentait des hommes tatoués en tee-shirts blancs et shorts, agenouillés, une scène rappelant le traitement des prisonniers dans la prison de Cecot. Bukele accuse le défilé de glorifier les criminels et plaisante sur l’idée d’envoyer les prisonniers à Paris. Cet incident met en lumière la relation complexe entre la mode et la criminalité et soulève des questions sur les limites éthiques de l’expression artistique.
Réaction de Bukele à la Fashion Week de Paris
Le président Nayib Bukele d’El Salvador a vivement réagi à un défilé lors de la Fashion Week de Paris qui représentait des prisonniers de son pays. Le défilé du designer Willy Chavarria présentait des hommes tatoués en tee-shirts blancs et shorts, agenouillés, une scène fortement évoquant le traitement des prisonniers dans la prison de Cecot. Bukele a accusé le défilé de glorifier les criminels et a plaisanté sur l’idée d’envoyer les prisonniers à Paris dès qu’il obtiendrait le feu vert du gouvernement français [1][3][5].
Contexte du Défilé
Willy Chavarria, un designer mexicano-américain, a présenté vendredi à Paris un défilé où 35 hommes tatoués étaient agenouillés, habillés en tee-shirts blancs et shorts. Cette posture et ces vêtements rappellent fortement ceux des prisonniers de la Cecot, la prison de haute sécurité construite par le président Bukele pour incarcérer les membres de gangs. Parmi les prisonniers se trouvent également 252 Vénézuéliens déportés par les États-Unis [2][4][5].
Critique de Bukele
Bukele a réagi sur X avec un message critiquant le défilé : ‘C’est ce qui arrive quand on glorifie les criminels à Paris. Qui épargne le loup, sacrifie les moutons.’ Il a partagé une vidéo d’une jeune femme affirmant qu’elle avait peur de vivre à Paris, sans plus d’explications. Son message a été relayé par Elon Musk, propriétaire de X, Tesla et SpaceX [1][3][5].
Impact et Réactions
La déclaration de Bukele a attiré l’attention internationale et soulevé des questions sur la relation entre la mode et la criminalité. Les organisations de défense des droits de l’homme ont vivement critiqué l’emprisonnement des Vénézuéliens à la Cecot. Le gouvernement de l’ancien président américain Donald Trump les accusait d’être impliqués dans la bande criminelle Tren de Aragua, sans fournir de preuves. Amnesty International, Human Rights Watch et les organisations locales d’aide signalent que parmi les 87 000 prisonniers, des milliers sont innocents. Ils sont accusés de membership dans une bande ou de complicité, sans preuve. Ces organisations rapportent également que des prisonniers sont torturés et que près de 400 personnes sont décédées en détention [1][2][4][5].
État d’Urgence et Politique Anti-Gangs
Bukele est très populaire en raison de sa lutte contre les gangs. L’état d’urgence qu’il a instauré en mars 2022 pour mener cette lutte est cependant critiqué par les groupes humanitaires. Cet état d’urgence autorise les arrestations sans mandat judiciaire. Grâce à sa politique anti-gangs, le taux d’homicides au Salvador a baissé de près de 70% en 2023 [2][4][5].
Expression Artistique et Limites Éthiques
Le défilé de Chavarria était une forte déclaration politique qui attirait l’attention sur le traitement des prisonniers et la déshumanisation des immigrants. La collection, intitulée ‘Huron’, était inspirée par la ville natale de Chavarria en Californie Valley et son héritage chicano. Le défilé a commencé avec 35 hommes en tee-shirts blancs et shorts, agenouillés sur la passerelle, pour souligner la déshumanisation des immigrants. Chavarria a utilisé des couleurs vives et des matériaux pour défier les stéréotypes corporatifs et carcéraux, avec des influences de films de Pedro Almodóvar et Wong Kar-wai [4][6].